Il y a un peu plus de sept ans, les étudiants au MBA pour cadres Telfer ont suggéré à leur professeur Guy Laflamme de collaborer avec des organismes de charité comme travail d’équipe final. Depuis, plus de 50 organismes de charité et à but non lucratif ont bénéficié du talent et du dévouement des étudiants du programme. Le succès de cette initiative est source de grande fierté pour le professeur Laflamme qui a travaillé très fort pour montrer à ses étudiants l’importance de la responsabilité sociale des entreprises dans le cadre de son cours de gestion en marketing stratégique.

« J’essaie de sensibiliser les futurs chefs d’entreprise sur l’importance de redonner à la communauté, pour que leurs pratiques en affaires respectent la société et reconnaissent leur rôle social », affirme Guy Laflamme. « Une organisation doit non seulement viser un profit net maximal, mais aussi sa propre contribution à la durabilité et à la société. »

En équipe, les étudiants ont développé un plan d’affaires en marketing pour un organisme de leur choix. En collaborant étroitement avec les organisations, les étudiants ont pris connaissance des défis que doivent surmonter les organismes de charité et à but non lucratif en matière de financement, de sensibilisation et de ressources. « Une façon idéale d’en apprendre sur le marketing : on a pu vraiment mettre en pratique les aspects théoriques appris en classe », déclare l’étudiant Mamta Gautam, qui a travaillé avec ICAfrica. Cette ONG à but non lucratif locale vise à donner à des entrepreneurs en Afrique l’accès au microcrédit et au coaching.

« Le plan marketing que nous a fourni l’Université d’Ottawa soulignait nos secteurs déficients, et nous travaillons maintenant à l’amélioration de chacun de ces secteurs », dit Eugene Nzeribe, directeur général d’ICAfrica. « L’ensemble de notre infrastructure a été réorganisé. Nous avons un excellent conseil d’administration dont les membres ont été jumelés à certaines tâches selon leurs talents. Nous voyons déjà des résultats positifs dans la qualité de nos activités de financement et dans l’engagement que nous recevons. Nous sommes en bonne voie de réussite. »

Selon le professeur Laflamme, la proposition de valeur est beaucoup plus difficile à établir pour les organismes à but non lucratif que pour, disons, McDonald’s. Les étudiants doivent apprendre ce qu’il faut faire et ne pas faire dans un processus de consultation, tout en ayant le courage de dire aux clients des choses qu’ils ne veulent pas toujours entendre. « Les étudiants sont souvent confrontés à un dilemme : conserver leur intégrité intellectuelle ou céder aux pressions des clients. Ils doivent faire preuve de grande intégrité pour présenter l’approche qu’ils jugent être la meilleure ».

Toutefois, malgré les difficultés, les liens que les étudiants tissent avec leurs organismes font qu’ils se soucient beaucoup des résultats. Ils veulent vraiment que l’organisme réussisse. Karen Kavanagh, diplômée du programme MBA pour cadres, décrit ainsi son expérience avec l’organisme Opération rentrer au foyer : « J’ai appris qu’il faut très peu d’argent ou de temps pour aider les autres. Ce qui a commencé par un projet scolaire s’est transformé en amitié à long terme et en volonté personnelle de rester liée avec ma communauté. »

Les étudiants du professeur Laflamme au MBA pour cadres ont appuyé plusieurs organisations dans la région de la capitale nationale, y compris la Société Parkinson de l’est de l’Ontario, la Mission d’Ottawa, l’Institut canadien du film et le Conseil des arts du Canada. « Je suis fier de nourrir non seulement le cerveau de nos étudiants et futurs entrepreneurs, mais aussi leur cœur et leur esprit », affirme Guy Laflamme.

Cliquez ici pour consulter l'article original dans la Gazette. [Ce lien n'est plus disponible]